Retournez maintenant dans vos foyers, rentrez dans vos pays le cœur plein
de joie, dites-y que vous venez de chez vos compatriotes de France. (Mouvement.
- Longue acclamation.) Dites que vous y avez jeté les bases de la paix
du monde, répandez partout cette bonne nouvelle, et semez partout cette
grande pensée.
Après lés voix considérables qui se sont fait entendre, je ne rentrerai
pas dans ce qui vous a été expliqué et démontré, mais permettez-moi de
répéter, pour clore ce congrès solennel, les paroles que je prononçais en
l'inaugurant. Ayez bon espoir! ayez bon courage! L'immense progrès définitif
qu'on dit que vous rêvez, et que je dis que vous enfantez, se réalisera.
(Bravo l bravo!) Songez à tous les pas qu'a déjà faits le genre humain!
Méditez le passé, car le passé souvent éclaire l'avenir. Ouvrez l'histoire
et puisez-y des forces pour votre foi.
Oui, le passé et l'histoire, voilà nos points d'appui. Tenez, ce matin, à
l'ouverture de cette séance, au moment où un respectable orateur chrétien
tenait vos âmes palpitantes sous la grande et pénétrante éloquence de
l'homme cordial et du prêtre fraternel, en ce moment-là, un membre de cette
assemblée, dont j'ignore le nom, lui a rappelé que le .four où nous sommes,
le 24 août, est l'anniversaire de la Saint-Barthélémy. Le prêtre catholique
a détourné sa tête vénérable et a repoussé ce lamentable souvenir. Eh bien!
ce souvenir, je l'accepte, moi! (Profonde et universelle impression.)
Oui, je l'accepte! ( Mouvement prolongé.)