1° Au début, le service de secrétariat pourrait être confié au
Gouvernement chargé, par roulement, de la présidence du Comité européen.
2° Le jour où la nécessité serait reconnue d'un Secrétariat permanent, le
siège de ce Secrétariat devrait être le même que celui des réunions de la
Conférence et du Comité, c'est-à-dire Genève.
3° L'organisation du service de secrétariat devrait toujours être
examinée en tenant compte des possibilités d'utilisation, au moins partielle
et temporaire, de services particuliers du secrétariat de la SDN.
III
Nécessité d'arrêter d'avance les directives essentielles qui devront
déterminer les conceptions générales du Comité européen et le guider dans
son travail d'étude pour l'élaboration du programme d'organisation
européenne.
(Ce troisième point pouvant être réservé à l'appréciation de la prochaine
réunion européenne.)
A. Subordination générale du problème économique au problème politique.
Toute possibilité de progrès dans la voie de l'union économique étant
rigoureusement déterminée par la question de sécurité et cette question
elle-même étant intimement liée à celle du progrès réalisable dans la voie
de l'union politique, c'est sur le plan politique que devrait être porté
tout d'abord l'effort constructeur tendant à donner à l'Europe sa structure
organique. C'est sur ce plan encore que devrait ensuite s'élaborer, dans ses
grandes lignes, la politique économique de l'Europe, aussi bien que la
politique douanière de chaque Etat européen en particulier.
Un ordre inverse ne serait pas seulement vain" il apparaîtrait aux
nations les plus faibles comme susceptible de les exposer, sans garanties ni
compensation, aux risques de domination politique pouvant résulter d'une
domination industrielle des Etats les plus fortement organisés.